MARCHÉ AUTOMOBILE FRANÇAIS – FÉVRIER 2023

Le marché automobile affiche une progression très relative

Avec 126 237 immatriculations (VP) en février 2023, le marché français affiche une progression de +9,4% par rapport à février 2022. Un niveau de marché cependant en deçà du marché d’avant crise, de 27% par rapport à 2019.

Le contexte macro-économique fortement marqué par les tensions inflationnistes et les problèmes de logistique continue de peser sur le moral des ménages et des entreprises, et impacte les intentions d’achat et le niveau des commandes. Les commandes, pour le 10ème mois consécutif, affichent ainsi un nouveau recul au mois de février tant pour le véhicules particuliers (VP) (-8,3%) que pour les véhicules utilitaires légers (VUL) (-37,1%).

Le marché des VUL se contracte encore en février 2023 – à – 7,6% soit 26 301 unités immatriculées – par rapport à un mois de février 2022 déjà faible (28 500 contre 33 000 en moyenne). Les commandes sont en baisse depuis 11 mois.

En revanche, le marché du véhicule industriel enregistre un volume de 3 968 véhicules immatriculés sur le mois, en progression de +11,4% par rapport à février 2022.

La pénétration des véhicules électriques dans le marché français se poursuit

 

L’électrification du marché se poursuit avec une pénétration de 16% des véhicules 100% électriques (à comparer aux 13,3% observés sur l’ensemble de l’année 2022), soit 19 598 unités vendues sur le mois de février 2023.

Les véhicules hybrides rechargeables marquent le pas et affichent une part de marché de 9% en février 2023. Les véhicules full hybrides poursuivent leur progression dans le marché et atteignent 15% du marché.

La confiance des ménages dégradée dans un contexte d’inflation en hausse

Le contexte inflationniste atteignant 6,2% sur un an, conjugué à la baisse de moral des ménages – la confiance des ménages se contracte d’un point sur le mois – les intentions d’achat de voitures baisse de 5 points par rapport à janvier. Les ménages estiment plus opportun d’épargner sur les placements qui bénéficient actuellement d’une hausse de taux favorable.

Pour autant, tout n’est pas négatif :

La hausse du coût de l’énergie ralentit nettement en février (14% sur un an, après 16,3%), la revalorisation de 15% des tarifs réglementés de l’électricité au 1er février étant atténuée par le repli des prix des produits pétroliers.

Le climat des affaires s’améliore notamment dans l’industrie, et gagne 4 points dans l’industrie automobile. L’enquête Banque de France auprès des chefs d’entreprise confirme que l’activité a progressé au mois de janvier plus fortement que prévu.

Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités de production progresse depuis 3 mois.

En 2022, la production automobile en France s’élève à 1,383 million de véhicules

Alignée sur 2021, la production d’automobiles en France sur 2022 n’aura pas réussi à redresser la barre, les sites de production ayant été confrontés au problème récurrent de pénurie de semi-conducteurs. Les usines françaises ont assemblé 1,383 million de véhicules (dont 1,010 VP), soit une légère hausse de 2,3% par rapport à 2021 (mais une baisse de 35% par rapport aux niveaux d’avant crise 2020). La France ne pèse plus que 8,5% de la production européenne et 1,6% des volumes mondiaux.

Comme en 2021, la pénurie de semi-conducteurs est restée le principal facteur limitant la production de véhicules légers en 2022. L’impact de la pénurie a été la plus importante au cours du premier semestre de l’année, sachant qu’une croissance a été enregistrée au cours des deux derniers trimestres de 2022, entraînant une légère hausse sur l’ensemble de l’année.

Sur l’ensemble de l’Europe, la production automobile a reculé de 0,7% en 2022 pour atteindre 15,75 millions de véhicules, selon les données d’IHS Markit. L’Italie (756.700 unités) et la Grande-Bretagne (849.300 unités) ont fléchi respectivement de 2,4% et 6,9%. La production a crû de 11,6% en Allemagne avec 3,61 millions de véhicules, et de 5,8% en Espagne avec 2,19 millions de véhicules.

Enfin, le poids relatif de la production européenne diminue mécaniquement en raison du poids croissant de la Chine qui représente désormais le 1/3 de la production mondiale alors qu’elle ne produisait que 3,2 millions de véhicules légers il y a dix ans.

« Source : Cette information mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances. »

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